Étude Démographique
Débutée en avril 2021, nous avons collecté les données jusqu’en mai 2022
• L’objectif était de recenser, pour chaque département, le nombre de praticiens en ostéopathie animale, ainsi que le nombre d’animaux par espèce, puis d’établir leur rapport pour objectiver et valider ou non l’impression de saturation ressentie sur le terrain.
• Cette étude sera remise à jour chaque année pour suivre l’évolution de l’offre et de la demande en ostéopathie animale et ainsi informer les principaux intéressés.
Praticiens en ostéopathie animale
•Jusqu’en mai 2022, nous avons recensé 1462 praticiens en France dont :
– 464 vétérinaires et ostéopathes 32%
– 888 ostéopathes exclusifs 60% et 82 ostéopathes humains et animaliers 6% (dont 553 inscrits au RNA)
– 28 dont on ne connaît pas la formation de base
•Pour chacun d’entre eux, nous avons recensé leur département de résidence, mais aussi leurs départements d’activité pour établir deux cartographies, répertoriant le nombre de praticiens pour chaque département, avec ou sans déplacement.
Répartition des Praticiens en ostéopathie animale (Couverture sans déplacement)
Top 3 des départements les plus peuplés:
– Calvados 66
– Loire Atlantique 50
– Haute Garonne/Haute Savoie/Rhône 40
Top 3 des départements les moins peuplés :
– Lozère 1
– Ardennes 2
– Meuse 3
Répartition des praticiens en ostéopathie animale par département (avec déplacement, 2 à 4 départements en moyenne):
Top 3 des départements les plus visités :
– Calvados 131
– Eure 120
– Seine Maritime/Yvelines 111
Top 3 des départements les moins visités :
– Corse 3
– Haute Marne 13
– Ardennes 13
Nombre d’animaux en France
•Les données les plus récentes que nous avons obtenues sont les suivantes :
•Environ 18 millions de bovins, 9 millions de chiens, 6 millions de chats et 1 million de chevaux, sont identifiés en France.
•Il y a donc 9 fois plus de chiens que de chevaux, et 2 fois plus de bovins que de chiens.
Premier constat : on comprend déjà que le marché en canine et bovine offrira bien plus de débouchés que celui de l’ostéopathie équine.
•Mais la question qui se pose, c’est combien parmi eux sont susceptibles de recevoir une consultation d’ostéopathie? Quel marché cela représente-t-il?
Estimation des taux de fréquentation
•Pour le savoir, nous avons sondés les praticiens pour connaitre le nombre de consultations qu’ils ont effectués sur leur dernière année d’activité. Nous avons ainsi calculé une moyenne de consultations par praticien pour chaque espèce, afin de déterminer le nombre de consultations totales effectuées par an.
•Ainsi, d’après nos estimations, sont vus en ostéopathie :
•25% des chevaux
•3% des chiens
•1,2% des chats
•0,2% des bovins
•Deuxième constat : le taux de fréquentation est inférieur avec ce que l’on s’était imaginé et le marché est actuellement plus restreint que ce que l’on pensait.
Consultations annuelles par praticien
•Nous nous sommes ensuite interrogés sur le nombre de consultations annuelles que peux générer un praticien.
•Pour garantir un revenu net (bénéfice)
entre 30 000€ et 36 000€ (soit 2500 à 3000€ net/mois)
•=> 6 consultations par jour x 4 jours/semaine avec 8 semaines de congés/an et une moyenne de prix de consultation à 75€ TTC (60 – 90)
CA : 79 200€ TTC = 66 000€ HT / 2 (charges)
=> 2640€ net/mois
•=> 24 consultations/semaine => 3 jours à 8 consultations
•=> 1056 consultations par an/praticien
•La plupart des ostéopathes ayant une activité mixte sur 2 espèces seulement, on vise 500 consultations annuelles pour chaque espèce.
Combien vivent pleinement de l’Ostéopathie ?
•Grâce à notre sondage, nous avons pu observer la répartition de ces consultations en ostéopathie entre les praticiens. Ainsi, nous nous sommes aperçus que l’objectif donné est atteint pour :
•Environ 15% des OA équins font plus de 500 consultations annuelles en équine
•Environ 25% des OA canins font plus de 500 consultations annuelles en canine
•Environ 4% des OA bovins font plus de 500 consultations annuelles en bovine
•Personne ne fait plus de 500 consultations annuelles en féline
•Enfin, environ 14 % des praticiens font plus de 1000 consultations annuelles toutes espèces confondues
•La majorité des praticiens font moins de 500 consultations annuelles et sont donc loin de l’objectif fixé.
Interprétation
•Troisième constat : il ressort tout de même que peu de praticiens arrivent à vivre pleinement de l’ostéopathie animale.
•Probablement pas dû à un défaut de compétences, mais sûrement plus lié au manque de place sur le marché qui reste pour le moment relativement limité.
Saturation, où en est-on?
•Pour l’objectiver, il nous a donc fallu estimer pour chaque département :
•L’offre (le nombre d’ostéopathes animaliers en activité)
•La demande (le nombre d’animaux susceptibles de recevoir une consultation)
•Le rapport entre les deux, en calculant le taux d’occupation critique (seuil du nombre d’animaux/ostéo en dessous duquel l’offre dépasse la demande)
Estimer le taux d’occupation critique en équine
•Avec un taux de fréquentation de 25%
•On peut se dire que pour assurer 528 consultations équines/an/praticien (la moitié des 1056 de l’objectif fixé)
•Il faudrait (528/0,25) 2112 chevaux/praticiens pour être à l’équilibre entre l’offre et la demande
•Sauf qu’aujourd’hui la moyenne au niveau départemental est à 223 chevaux/ostéo
•Le seuil critique est dépassé partout, il faudrait qu’il y ai dix fois plus de demande pour que tout le monde travaille confortablement.
•Le taux de fréquentation, va-t-il continuer d’augmenter pour les chevaux ?
Estimer le taux d’occupation critique en canine
En canine, avec un taux de fréquentation de 3%
•Il faudrait (528/0,03) 17600 chiens/ostéo pour être à l’équilibre entre l’offre et la demande
•Aujourd’hui, la moyenne au niveau départemental est à 8889 chiens/ostéo.
•93% des départements sont au-delà du seuil critique.
•7 sont encore en deçà.
Attention
•Ces calculs approximatifs et leurs résultats alarmistes sont à relativiser
•Les ostéopathes qui déclarent travailler dans tel ou tel département se déplacent-ils vraiment ? (augmentation des chiffres)
•Ce biais aurait tendance à aggraver la situation par rapport à la situation réelle. Bien que s’ils développent effectivement une clientèle dans ces départements, ils occuperont bel et bien une part de marché.
Et si la demande triplait en équine ?
Si le taux de fréquentation passait de 25% à 75% ou si les 25% actuels étaient vu 3 fois plus dans l’année:
•Il faudrait (528/0,75) 704 chevaux/praticiens pour être à l’équilibre entre l’offre et la demande
•Contre les 223 chevaux/ostéo actuels
•Le résultat serait le même, on serait toujours trois fois trop nombreux à se déplacer
•Quand bien même la demande venait à augmenter considérablement, il y a déjà actuellement bien assez de praticiens pour y répondre.
Et si la demande explosait en canine?
•En canine, si le taux de fréquentation rejoignait celui en humaine, à savoir 70% :
•Il suffirait de (528/0,7) 754 chiens/ostéo pour être à l’équilibre entre l’offre et la demande
•1 seul département serait au-delà du seuil critique. (Bas Rhin : 549 chiens/ostéo)
•99% serait en deçà.
•On pourrait être 10 fois plus nombreux sans saturation
Conclusion
•L’ostéopathie animale, historiquement équine, est aujourd’hui victime de son engouement, car l’offre a rattrapé et même dépassé de loin la demande, qui pour les chevaux ne repassera visiblement jamais devant.
•Période « d’entre deux » où l’équine est saturée et où la canine et bovine ont une demande trop faible pour satisfaire l’offre déjà présente.
•Pour ces dernières, le futur s’annonce tout de même prometteur, car on peut supposer que la démocratisation de notre profession et la collaboration avec les vétérinaires suite à sa réglementation augmenteront le taux de fréquentation. Mais la vitesse à laquelle le marché s’ouvrira reste une inconnue qui peut inquiéter ceux qui n’ont pas réussi à développer leur clientèle.
•Étude en évolution : besoin d’une participation accrue de tous les acteurs de la filière pour la faire perdurer et préciser les résultats.
Comment s’adapter ?
•Organiser la profession
•Favoriser la collaboration entre professionnels du milieu pour travailler localement et éviter de faire trop de déplacement (salariat, assistanat, remplacement..)
•Promotion de l’ostéopathie, pour faire progresser le marché afin qu’il puisse absorber l’arrivée des nouveaux diplômés.
•Adaptation des écoles à l’évolution des taux de fréquentation en ostéopathie animale.
•Axer les formations en canine et bovine, qui sont sans nul doute les marchés de demain.

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